Invité
Invité
 |  Sujet: Mauvaise Fuite Jeu 28 Mai - 1:49 | |
|
•• Mauvaise ; Fuite.
Vous voulez probablement savoir comment la belle Sarah, pourtant propre sur sa personne, a put finir dans un endroit aussi dévergondé. Un endroit aussi sale et louche que les vieux entrepôts n'est également pas l'endroit fétiche des jeunes héritières de l'Upper East Side, mais elle n'avait pas le choix. Vraiment pas le choix, si bien qu'avant même d'avoir put protesté, elle et son supposé compagnon, ce cher Orion, se sont retrouvés dans les méandres du quartier industriel. Vous vous doutez bien que notre ami Orion n'a pas voulut livrer la raison de leur visite à sa jeune protégée, tellement il est attaché aux règles de la bonne vieille Faucheuse, mais consolez-vous, il a bien voulut lui livrer quelques informations ; «Quand tu reviendras ici, la prochaine fois, je ne pourrai plus rien faire pour toi.». Sarah a automatiquement tirées ses propres conclusions. Elle mourait ici. Dans ces lieux sombres et froids, tellement dénués de vie et de joie pour une pauvre humaine destinée à la mort comme elle. Elle était triste, parce qu'elle savait bien que, par un concours de circonstances, elle ne reviendrait ici que dans quelques mois, sans l'avoir décidé. Elle mourait sans raison, uniquement parce que la Faucheuse avait envie de la voir dans les limbes. C'était ce que Orion disait, et tout ce que Orion disait, maintenant, Sarah s'y accrochait comme à un certain espoir de vie. Peut-être était-ce une sorte de test, peut-être survivrait-elle quand son heure serait venue... Alors c'est avec cet état d'esprit qu'elle laissa Orion l'entraîner dans le quartier industriel. Il lui raconta quelques histoires concernant ses anciens protégés, en omettant cependant les meilleurs détails. Aucun noms, et même une certaine histoire concernant un président américain. Malgré toutes les protestations de Sarah, il n'a pas voulut lui révéler son nom. Truman ? Kennedy ? Carter ? Roosevelt ? Non. Il ne voulait pas.
- Tu sais, ça me fait un peu de peine que tu meurs. Je t'aime bien.
- Je suis certaine que tu dis ça à tout le monde...
- Non, non.
Il paraissait vexé, Sarah regrettait même d'avoir évoqué la chose. Même s'il était cruel, sadique et méchant, du moins pour le moment, Orion était bien la seule personne à laquelle elle pourrait se confier sans craindre. Une sorte de journal intime mortel, dans lequel seraient concrétisés toutes ses pensées. Et quand elle mourait, et bien ce serait lui qui l'emmènerait vers la mort. Il disait que, si un jour il lui tendait la main, car ce serait la seule et unique possibilité de la toucher sans lui faire de mal, ce serait le signe évident que sa fin approchait. Une fin prématurée, selon Orion, et dans un centre industriel. Et ils s'y trouvaient, ce qui traumatisait un peu Sarah. Elle ne reviendrait pas ici avant quelques mois, alors il était bien évident qu'elle mettrait tout en œuvre pour ne jamais le faire. Mais Orion disait que ce serait bien inutile, il disait qu'elle mourait sans s'en rendre compte.
C'était une occasion pour eux, une occasion pour discuter de tout et de rien, en attendant la fin. Sarah en apprenait beaucoup sur elle, grâce à cela, probablement parce qu'Orion la connaissait le mieux. Mais les inconvénients demeuraient... Alors, tandis qu'ils se promenaient tranquillement dans les bâtiments désaffectés de la ville, une silhouette sombre émergea de la brume. Une silhouette floue, lointaine, qui semblait darder ses yeux vides dans leur direction. Orion ne sembla pas le remarquer, mais il pressa légèrement le pas, comme s'il ressentait le danger. Sarah interpréta cela comme un très mauvais signe, et elle se mit presque à courir à travers le plancher de béton. La crainte. La peur. Le danger. Son pouvoir se manifesta avant même qu'elle ait eut le temps d'y penser. Sa vue s'accentua, elle distinguait mieux la silhouette. Une lumière aveuglante se dégagea de ses paumes, dégageant une chaleur inhabituelle. Sarah tenta d'ignorer ce phénomène, elle y était plutôt habituée et ne voyait aucune utilité dans cette histoire. Elle pressa le pas, Orion pressa le pas, et, comme un réflexe, il posa sa main un brin lumineuse sur son épaule. Ses paroles lui revinrent en mémoire, le moment de sa mort serait le seul moyen de la toucher sans lui faire de mal. Et c'était plus ou moins vrai. Elle avait mal là où les doigts d'Orion l'effleurait, mais c'était sans doute un effet du stress. Il sembla remarquer son erreur, car il retira aussitôt sa main en secouant la tête.
- Désolé.
- Ouais...
La silhouette les suivait toujours, si bien que Sarah finit par se tanner. Elle se stoppa entre deux entrepôts, dans une ruelle sombre et mal éclairée, si ce n'est par la lueur étrange qui jaillissant d'Orion, et celle dégagé par ses paumes incandescentes. Autant rendre cette dernière chose utile. Elle leva la main devant elle, tentant de voir la silhouette d'un peu plus près. Mais cela n'arrangeait rien. Cette chose, si elle était humaine, était trop loin pour que Sarah y distingue quelque chose. Elle se tourna vers Orion. Il avait disparut !
|
|
